Inflammation et immunité des muqueuses
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Quel est l'impact de l'inflammation sur l'immunité de la muqueuse vésicale ? Une réponse inflammatoire équilibrée est essentielle pour combattre les maladies tout en évitant les dommages collatéraux. L'inflammation permet l'élimination des pathogènes, régule la réponse aux maladies non infectieuses et établit la mémoire immunitaire, tandis qu'une inflammation inappropriée induit une sensibilité aux maladies ou des lésions tissulaires. C’est notamment vrai pour les muqueuses constituant une barrière critique contre l'environnement extérieur.
La vessie est très vulnérable aux infections des voies urinaires (IVU), au cancer et aux maladies inflammatoires chroniques, dont la prévalence varie selon le sexe. Les germes uropathogènes multirésistants représentent 3 des 5 premières bactéries nécessitant de nouveaux antibiotiques sur la liste prioritaire de l'OMS. Sans nouvelles thérapies, l'IVU pourrait passer de difficile à impossible à traiter. Le cancer de la vessie, l’un des plus coûteux à traiter, est le 5ème cancer le plus fréquent chez l'homme et le 11ème chez la femme.
L’immunothérapie dirigée sur l'hôte peut offrir de nouvelles options pour traiter les maladies de la vessie. Nous étudions les réponses immunitaires innées et adaptatives contre l’IVU et le cancer de la vessie afin, d’identifier des cibles pour traiter l'IVU multirésistante et comprendre la réponse aux immunothérapies pour le cancer de la vessie. Un équilibre entre trois facteurs est à l'origine de l'"inflammation idéale" dans la vessie : l'impact des réponses immunitaires innées sur la réponse mémoire, les différences immunitaires liées au sexe et le microenvironnement. Nos projets de recherche se concentrent sur (1) comment l'immunité innée façonne l'immunité adaptative, (2) l'influence des différences entre les sexes sur l'immunité, et (3) l’(immuno)modulation du microenvironnement vésicale. Nos découvertes pourraient s'étendre plus largement à l'infection ou au cancer dans d'autres muqueuses.