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Projet
Les réponses innées contre l’IVU (Infection des voies urinaires) peuvent induire ou supprimer la réponse adaptative, induisant un niveau variable de protection contre une seconde IVU. La réponse mémoire des cellules T induit une protection non-stérilisante contre une seconde IVU et est améliorée en éliminant les macrophages résidant de la vessie. En partenariat avec le LabEx Milieu Intérieur (MI) à l’Institut Pasteur et la cohort i-Share à l’université Nice-Sophia Antipolis, notre objectif est d’identifier les voies inflammatoires ayant un impact sur la susceptibilité aux IVU récurrentes (IVUr) chez les femmes afin de stratifier les patientes à risque pour une thérapie ciblée. En analysant les voies inflammatoires induites, nous identifions les variations de la réponse innée grâce à l'analyse d'échantillons de sang total stimulés, au génotypage de SNP et à l'analyse du microbiome intestinal, vaginal et urinaire chez les femmes ayant des antécédents d'IVU ou d'IVUr. Les variations intéressantes seront testées chez la souris afin de disséquer les mécanismes et valider leur pertinence pour la protection in vivo.
Nous analysons les réponses des cellules T spécifiques induites par l’IVU aiguë, le type d’immunité, et les cellules T mémoires qui se développent après une première IVU, ainsi que les facteurs ayant un impact négatif sur la réponse mémoire et qui favorise les IVUr. Ces connaissances seront utilisées afin de manipuler la réponse des cellules T et évaluer si des immunothérapies existantes utilisées pour le cancer de la vessie améliorent l’immunité adaptive contre l’IVUr. Notre connaissance des réponses des cellules T sera utilisée afin de concevoir et évaluer des candidats vaccins contre l’IVU, avec l’université de Texas Dallas. Les approches prometteuses pourront être transposées en clinique pour développer des thérapies ne reposant pas sur les antibiotiques et ainsi lutter contre l’augmentation des bactéries multirésistantes.