Les anomalies de la durée de la grossesse sont extrêmement fréquentes puisque plus de 7% de femmes enceintes accouchent prématurément et environ 20% dépassent le terme en France. Plus d’une femme enceinte sur quatre sont donc concernées par ces pathologies. Les mesures mises en œuvre depuis 30 ans afin de prévenir ou prédire les anomalies de la durée de la grossesse n’ont pas été à la hauteur des attentes des professionnels et des familles. Une des raisons principales de l’absence de progrès dans ce domaine de l’obstétrique est la méconnaissance des mécanismes en jeu dans la mise en route du travail. La parturition est aujourd’hui décrite comme une inflammation des tissus utérins et extra-embryonnaires. Les processus à l’origine de cette inflammation restent peu incompris. Les données actuelles suggèrent que les étapes finales de la mise en route du travail ont lieu à l’interface fœto-maternelle. Avec d’autres, nous avons reconsidéré l’importance des interactions entre le chorion et la décidue pendant la grossesse. L'objectif global de mon projet est de mieux comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine du déclenchement de la parturition dans l’espèce humaine.