L'inactivité physique est reconnue comme l'une des principales causes du développement de troubles métaboliques. Le manque d'exercice et le mode de vie sédentaire ont été associés au développement du diabète de type 2 (DT2) et de la résistance à l'insuline. A l’inverse, les bienfaits de l'exercice physique sur la prévention et le traitement du diabète et ses complications sont également bien connus. Malgré l'augmentation du nombre de traitements disponibles pour le DT2, l'exercice physique reste une stratégie d'intervention de première intention en raison de son efficacité. Toutefois, les mécanismes moléculaires qui sous-tendent les effets bénéfiques de l'exercice physique sont multiples et complexes.

L'activité contractile du muscle squelettique stimule sa capacité à sécréter des médiateurs, connus sous le nom de myokines, qui pourraient expliquer les effets bénéfiques de l'activité physique sur les maladies chroniques en affectant des tissus distants. Certaines myokines agissent localement par le biais de mécanismes paracrines, exerçant leurs effets sur les voies de signalisation intramusculaires. D’autres myokines sont susceptibles d'agir comme des hormones, exerçant des effets endocrines spécifiques sur d'autres organes, tels que le foie et le tissu adipeux.

Comprendre comment les organes communiquent par l'intermédiaire de facteurs sécrétés est devenu une voie de recherche innovante. L'exercice physique est associé à des changements métaboliques dans le muscle squelettique, notamment par l’activation de l'AMPK (AMP-activated protein kinase), un régulateur du métabolisme énergétique. Notre objectif est d'identifier de nouvelles myokines sécrétées par le muscle squelettique en réponse à une activation pharmacologique de l’AMPK, un acteur crucial dans l’adaptation du muscle squelettique à l’exercice physique. Nous répondrons aux questions suivantes :

1- Quelles sont les myokines dont l’expression et la sécrétion sont stimulées par l’activation de l’AMPK musculaire ?

2- Peut-on identifier les myokines qui participent au dialogue entre le muscle squelettique et le foie ?

3- Quels sont les effets de ces myokines sur le métabolisme hépatique ?