Les îlots de Langerhans sont des micro-organes dispersés dans le pancréas et formés de cellules bêta, alpha, delta, PP et epsilon, qui sécrètent l’insuline, le glucagon, la somatostatine, le polypeptide pancréatique et la ghréline. Nos connaissances sur les cellules bêta ont explosé grâce aux nombreux modèles qui ont permis leur étude : préparations d’îlots de souris et humains permettant leur étude in vitro, modèles de souris transgéniques, lignées de cellules bêta murines et plus récemment humaines. Par contre, nos connaissances des autres types cellulaires endocrines pancréatiques restent extrêmement limitées. Cela est dû à la faible fréquence de ces cellules dans l’îlot, à la difficulté à les préparer en nombre mais aussi au manque d’outils pour les étudier. Par exemple, alors que de nombreuses lignées de cellules bêta ont été générées et utilisées depuis 40 ans, tel n’est pas le cas pour les cellules alpha, delta et PP. Ce manque d’outils génère, malgré les données de la littérature suggérant un rôle important des cellules alpha et delta dans les diabètes, une vision extrêmement bêta-centrique des diabètes. Nous avons récemment développé une procédure basée sur une approche originale d’oncogénèse ciblée, qui nous a permis de générer les premières lignées fonctionnelles de cellules beta humaines. Dans ce nouveau projet, nous utiliserons cette expertise unique pour générer des lignées alpha, delta et PP. Le projet se subdivise en 3 taches : i). Production de lignées alpha, delta et PP en utilisant des approches très similaires à celles que nous avons développées pour générer des lignées de cellules bêta ; ii). Caractérisation de ces lignées en utilisant notre expertise acquise pour l’étude les cellules du pancréas endocrine ; iii). Utilisation de ces lignées pour étudier les cellules alpha, delta et PP dans des conditions mimant les diabètes en utilisant des modèles que nous avons récemment développés.