Titulaire d’un double-cursus Pharmacie-Sciences à l’Université Grenoble-Alpes, Melissa a complété sa formation par un Master 2 en Virologie Moléculaire et Médicale à Université Paris Cité. Elle a ensuite rejoint l’équipe Interactions hôte-virus codirigée par le Dr Clarisse Berlioz-Torrent et le Dr Stéphane Emiliani, à l’Institut Cochin, pour y réaliser sa thèse en infectiologie sous la direction du Dr Stéphane Emiliani.
Une des priorités actuelles dans le développement de thérapies anti-VIH est de comprendre comment le virus persiste sous forme latente dans les lymphocytes T infectés chez les patients sous traitement rétroviral. Ces cellules latentes forment un réservoir qui perdure malgré les traitements, empêchant ainsi l’éradication complète de l’infection. Le projet de thèse de Melissa Ait Said s’inscrit dans cette thématique de recherche prioritaire “HIV CURE“.
Son travail de thèse a permis la mise en évidence d’un nouveau mécanisme d’inhibition de l’expression du VIH dans les cellules lymphocytaires T CD4+ infectées de façon latente. Ce mécanisme d’atténuation de la transcription virale met en jeu deux protéines, PCF11 et WDR82, connues pour leur implication dans la terminaison de la transcription des gènes cellulaires. Melissa a montré pour la première fois que ces deux facteurs étaient recrutés de façon interdépendante sur les provirus intégrés de façon silencieuse dans les cellules latentes, identifiant ainsi un nouveau complexe répresseur de l’expression du VIH-1. L’identification de ce nouveau mécanisme de latence virale a des retombées importantes pour le développement de stratégies d’élimination du réservoir latent qui seront mises en place chez les personnes vivant avec le VIH-1.